Interview d’Olivier Duffez

Quand mon frère (Guillaume de Nalrem Médias) a commencer le montage de Krinein, nous avons commencé à regarder un peu du coté du SEO, et à l’époque il y avait peu d’acteur sur la scène française, et le plus connu d’entre eux était probablement déja Olivier Duffez, notamment grâce à son forum WebRankInfo. Aujourd’hui je vous présente les réponses qu’Olivier a gentiment accepté de faire à mes questions.

Je ne connais pas personnellement Olivier, mais je tiens à le dire ici, son professionnalisme fait plaisir à voir, et je le remercie pour le temps qu’il a consacré à mes petites interrogations. Je tiens aussi à dire que c’est grâce à des gens comme lui que le SEO a maintenant une présence dans l’esprit des gens, et ce grâce au forum wri, mais aussi grâce aux cohortes de personnes qui ont suivi ses formations. Pour cela, la communauté ne peut que le remercier.

Et maintenant, let the show begins :

• Olivier, Pouvez vous nous dire en quelques mots qui vous êtes ?

Editeur de sites web depuis 1997, je me suis passionné rapidement pour les moteurs de recherche et particulièrement Google. Trouvant qu’il n’y avait quasiment pas d’info disponible en français sur ce nouveau moteur, j’ai lancé WebRankInfo en 2002. Depuis, je n’ai cessé de démocratiser le référencement naturel par mes articles, mes outils et le forum WRI, devenant consultant indépendant en référencement (via ma société WebRankExpert) puis formateur avec Ranking Metrics.

• Vous êtes une figure du SEO en France, boss du forum WRI, mais aussi créateur de Ranking Metrics, et sans doute à ce titre l’un des formateurs les plus connus dans le domaine. Diriez vous que vous êtes d’abord formateur et ensuite référenceur, ou bien que vous êtes un référenceur qui fait de la formation ?

Depuis 2005 (création de Ranking Metrics avec Fabien Facériès et Antoine Chiarelli), je partage mon temps en 3 activités très complémentaires : l’édition d’un très gros site communautaire, le consulting auprès de mes clients et la formation professionnelle.
Je trouve cet équilibre très efficace pour poursuivre mes activités : la gestion au quotidien de WebRankInfo me permet de connaître parfaitement de l’intérieur ce que je conseille à mes clients. J’ai d’autres possibilités de tests SEO (via mon labo au sein de Ranking Metrics) mais je préfère garder les mains dans le camboui pour pouvoir mieux conseiller mes clients.
La notoriété que j’ai acquise avec WebRankInfo m’a permis de travailler pour des très gros sites pour lesquels j’ai pu mener des projets SEO passionnants (exemples : faire indexer 1 million de livres sur fnac.com avant que les sitemaps existent, développer la visibilité Google d’énormes sites tels que Doctissimo, Caradisiac, Rue du Commerce, Orange, etc.).
En parallèle de ces activités, j’apprécie tout particulièrement le contact direct avec tous les participants aux formations. Ca me permet d’être confronté à de nombreux cas et de rencontrer beaucoup de monde « sur le terrain ».

• Que pensez vous de l’état du secteur ? est ce que le SEO professionnel décolle enfin ?

J’observe que l’internalisation des compétences se poursuit de façon somme toute très logique. En effet, comment pourrait-on sérieusement confier à un prestataire externe l’intégralité de l’amélioration de la visibilité web et des performances du site, quand une part importante du CA en dépend ?
Malgré tout, il reste encore énormément de monde qui croit connaître le référencement mais qui en réalité exploite au mieux des éléments trop basiques, au pire des mythes (qui a parlé d’indice de densité ?).

• En tant que « chef » du forum WRI, vous avez une vision sans doute un peu globale de la communauté SEO mainstream, est ce que vous pensez que le « niveau » a augmenté, ou bien au contraire que référencement rime toujours un peu avec « recette magique et folklore » dans l’esprit des webmasters.

Il faut peut-être distinguer 2 groupes : même en 2010, il reste du monde qui découvre le référencement et doit apprendre les bases. A côté de ça, ceux qui travaillent le SEO depuis plusieurs années ont effectivement un niveau global bien meilleur qu’il y a quelques années. Cela étant, les choses ne sont pas si figées que ça, Google s’améliorant également sans cesse. Nous croyons connaître son algorithme mais en réalité il est devenu tellement complexe que certaines de nos interprétations sont totalement fausses et que parfois nous subissons des variations brutales (l’algo MayDay en est un exemple récent).

• Comment voyez vous le futur du SEO ? Est ce que vous pensez que le métier existera encore dans quelques années (ou alors est ce que Google nous aura tous fait disparaitre ?)

J’ai en général du mal à comprendre ceux qui veulent absolument la mort du référencement… Même en ne considérant que strictement la partie SEO, je pense qu’il y aura toujours besoin d’expertise pour suivre l’évolution des algorithmes des moteurs. Mais mon travail ne se limite pas à ça : il s’agit de développer les techniques qui permettent à un site d’atteindre ses objectifs. Pour cela il faut aussi travailler la visibilité dans les réseaux sociaux, la e-réputation, exploiter efficacement les outils de web analytics, etc. Bref, un boulot passionnant que je ne vois pas disparaitre du tout.

Et voilà, merci encore à Olivier pour ces réponses, et chers visiteurs, n’hésitez à venir discuter le bout de gras dans les commentaires (attention, dans la courtoisie s’il vous plait 😉 ).