Cycle de développement d’un produit web

Si il y a bien quelque chose qui est particulièrement balisé, c’est le cycle de développement d’un produit. En particulier lorsque ce produit est un logiciel. Il existe ainsi de nombreuses manières de concevoir le cycle de développement d’un logiciel, avec notamment les méthodes basées sur une décomposition en étapes distinctes. Ces étapes, mises bout à bout, permettent de venir à bout de la conception du produit depuis le néant jusqu’à l’utilisation en passant par la fabrication.
Ce dont je parle ici est une adaptation d’un tel cycle de développement aux produits web (en fait il n’y a pas réellement de spécificités, c’est surtout l’exemple qui explique la déclinaison au web). Le ton est un peu sarcastique, mais la démarche est sérieuse, même si frappée du sceau du bon sens (et pas du sens du bon sot).

Découverte de l’écosystème
Quoi ?
Cette étape préliminaire permet essentiellement de décider de la viabilité du produit envisagé. Pour ce faire on commence par identifier une opportunité au sein du marché (un besoin mal ou pas rempli par la concurrence). Ensuite on va vérifier si le projet semble réalisable techniquement (pas d’analyse détaillé à ce stade, juste une vérification à gros grains). Enfin on va réaliser un premier business plan (qui sera à raffiner nettement par la suite)
A ce stade on a trois indicateurs qui permettent de décider de la poursuite. Si il existe un potentiel commercial, si la réalisation est possible et si c’est rentable alors on continue !
Exemple ?
Je suis Bebert, e-businessman wannabee, et je pense qu’il y a un potentiel dans la vente de la fameuse confiture de peau de saucisson, malheureusement il n’y a pas de marché local, je décide donc de conquérir le monde en faisant une e-boutique de sauciture, la confiture de peau de saucisson. Tous les indicateurs sont verts : potentiel commercial, faisabilité technique (avec un os du commerce par exemple) et rentabilité garantie : je passe le go/no-go.

Mise au point
Quoi ?
Il s ‘agit ici de définir ce que sera le produit, puis le plan marketing. Il faut ensuite valider le concept auprès de clients potentiels.
Pour poursuivre, il faut un produit clairement défini avec son argumentaire marketing. Il est amusant de voir qu’on prépare le marketing avant la réalisation, et oui un bon produit c’est un produit bien vendu, pas nécessairement un produit bien réalisé.
Exemple ?
Bebert a trouvé le truc : la sauciture sera vendu dans des tubes en acier brossé via un site de commerce électronique. Il a préparé avec des diététiciens un argumentaire béton sur le bénéfice pour la santé de la sauciture. Un panel de consommateurs représentatifs a validé l’approche de vente en ligne de ce produit.

Planification
Quoi ?
C’est la dernière étape d’analyse de notre processus de développement. Il faut faire un inventaire précis des contraintes de développements techniques, estimer un budget prévisionnel (voir ce post) et finaliser le business plan.
Exemple ?
Bebert surfe sur le blog de syp et découvre comment calculer le coût de développement de son site web. Il sait comment devra être son site web, les contraintes d’accessibilité ainsi que les problèmes d’interfaçages avec sa banque. Il a validé son business plan avec sa banque.

Développement
Quoi ?
C’est l’étape la plus longue (généralement 70% à 80 % du temps). On y développe effectivement le produit (ici le site web de commerce en ligne). On met en place le plan marketing et on prépare la phase de validation (= on détermine les jeux de test à effectuer).
Exemple ?
Bebert a embauché Nalrem les bons tuyaux pour la réalisation, il a écrit les tests à faire : simulation d’achat, d’annulation d’achat, de fraude etc… Par ailleurs Publikiss lui a fait son plan marketing « e-Sauciture, ça assure ! ».
Test et validation
Quoi ?
Cette étape est celle du test et de la validation de la réalisation. Elle se clôt par la décision de déploiement du produit.
Exemple ?
Bebert, à l’aide de son équipe de testeurs (sa femme, son fils et son chien), a pu vérifier la tenue à la charge et le bon comportement de son site de vente en ligne.

Déploiement
Quoi ?
Dernière étape : on met en exploitation le produit, on exécute le plan marketing prévu, on recueille les retours des clients, et on analyse les résultats financiers.
Exemple ?
Bebert est content, des millions de personnes de tous les pays du monde lui ont envoyés des mails pour lui dire que le site était fantastique et que « la sauciture, c’est le futur ». Maintenant il roule en Porsche Cayenne et mange au Trianon Palace tous les jours… Dring Dring, Bebert se réveille, quelle VDM !
Bref, vous l’aurez compris, le graphique se suffisait à lui-même pour ce post, mais je me sentais obligé d’en rajouter un max !