Fraude à l’examen, mais qu’est ce qu’il faut faire ?
Ca fait trois mois que je n’ai pas écrit le moindre post, et aujourd’hui je reviens pour vous parler de la triche aux examens, sujet d’actualité si il en est…
En effet, vous avez sans doute entendu parler de cette fuite sur le web de l’un des exercices de l’épreuve de mathématiques du Bac S. Tout le monde s’offusque, certains annoncent la fin du bac, la fin de l’école, la fin du monde, euh non, je l’emballe un peu, ils annoncent juste la fin du bac tel qu’on le connait. La triche, nous y sommes tous confrontés, en tant qu’élève bien sur, mais aussi lorsque l’on est prof, où lorsque l’on est celui qui organise un concours ou un examen (même lorsque l’on est recruteur, ce qui est une forme de concours ne l’oublions pas).
Dans ce post, je ne vais vous parler cependant que de cette fraude du bac, c’est à dire une fraude à l’examen. Il y a plusieurs types de fraudes. Un élève peut tricher (antisèche, copie sur le voisin, téléphone depuis les WC à un tiers). Il peut se faire remplacer, c’est probablement le type de fraude le plus subtil et qui assure la meilleur réussite. Au bac il doit être difficile de se faire remplacer, mais dans les examens universitaires, où la discipline est plus souple, cela s’est déjà vu. Le troisième type de fraude est plus problématique : il s’agit de la fuite des sujets. En effet, dans le cadre d’un examen national comme le bac, les sujets voyagent beaucoup et sont accessibles auprès de nombreuses personnes, et une fuite est toujours possible. Si elle est détectée avant l’épreuve, il suffit d’utiliser les sujets de secours, mais lorsque c’est a posteriori, comme pour le bac S cette année, que faire ?
Tout d’abord, il ne faut pas oublier que le bac n’est pas un concours : le tricheur qui obtient le bac ne prend pas la place de l’élève honnête qui passe lui aussi l’épreuve. Une fois cette remarque faite, on s’aperçoit que la seule nécessité absolue sur l’action post-fraude, est de ne pas briser l’équité de l’examen pour les candidats honnête. Pour les fraudeurs, l’équité est brisée par définition ! Donc on ne se préoccupe plus d’eux, sauf pour essayer des les trouver pour les punir en leur annulant le diplôme et en leur interdisant tout examen ou concours pendant 5 ans.
Mon raisonnement mène donc à la chose suivante : soit on ne fait rien, soit on fait refaire l’épreuve à tous les candidats, mais en aucune manière on ne modifie la barème en cours de route.
En revanche, dans le cadre d’un concours, mon raisonnement amène bien évidemment à modifier le barème, car le candidat honnête à tout à perdre à ce que l’exercice qui a fuité soit maintenu, les tricheurs pouvant lui prendre sa place.